Sprint messieurs : Lavreysen, comme prévu
Harrie Lavreysen n’a pas failli à son statut d’immense favori. Champion olympique et triple champion du monde de la vitesse, double champion du monde et médaillé de bronze olympique en keirin, le Néerlandais a comme prévu dominé la Ligue des champions de la 1re à la 4e manche. Si le retrait de Jeffrey Hoogland avant le week-end londonien (cas contact au Covid-19) lui a un peu facilité la tâche, il a néanmoins pu trouver en Stefan Botticher un sérieux client jusqu’au bout de la compétition.
« Lavreysen, quel effort ! Son finish de folie en vidéo »
Les deux hommes se sont d’ailleurs partagé les victoires sur les 8 épreuves. Botticher a remporté tous les keirins sauf celui de Panevėžys, revenu à Lavreysen. Le Néerlandais a lui remporté les quatre tournois de vitesse, l’épreuve reine des sprinteurs.
La stat’ : 147
Soit le nombre de points de Lavreysen au classement final. C’est le record parmi les quatre catégories que comptait cette première Ligue des champions. Le maximum atteignable était de 160 points. Le bilan est donc presque parfait pour le Néerlandais (cinq victoires, deux fois 2e, une fois 4e).
La décla’ de Lavreysen :
Le top 5 final du classement des sprinteurs
Sprint dames : Hinze au finish, Gros un peu juste
Avant la 4e et dernière manche, le classement des sprinteuses était le plus serré de tous. Deux points seulement séparaient la leader Emma Hinze de sa compatriote Lea Friedrich. Mais l’Allemande n’a finalement jamais vraiment tremblé. Hinze a commencé par gagner la vitesse, tandis que Friedrich calait dès les demies. Premier ouf de soulagement.
« Hinze assure sa finale sur le keirin et est sacrée reine du sprint : la finale en vidéo »
Qualifiées ensuite toutes les deux en finale, il fallait que Hinze termine 4e et que Friedrich gagne pour que les positons s’inversent au classement. Ce scénario ne s’est pas produit. Friedrich n’a même jamais pu menacer Hinze (4e), et s’est contentée de la 6e et dernière place de la finale. Mais au moins, le suspense a demeuré jusqu’au bout.
La stat’ : 6
Soit la place de Mathilde Gros au classement final. La Française pouvait encore rêver du podium avant la dernière manche. Mais son zéro pointé en keirin (16e) lui a coûté cher. Elle a donc finalement perdu un rang, glissant de la 5e à la 6e place. Cela demeure le meilleur résultat d’un Français puisque Rayan Helal (8e) et Tom Derache (15e) ont fini plus loin du côté des sprinteurs. A noter aussi qu’ils n’ont pas décroché le moindre podium en 16 épreuves.
La décla’ de Hinze :
Le top 5 final du classement des sprinteuses :
Endurance dames : Archibald en patronne, Wild en beauté
Avec 35 points de marge avant d’attaquer cette dernière manche, Katie Archibald avait déjà course gagnée, sauf catastrophe. Celle-ci ne s’est pas produite. Et ce fut même tout l’inverse. Après avoir définitivement verrouillé son sacre sur le scratch (2e), la Britannique a parachevé son sacre par une victoire lors de l’élimination. Pour le plus grand bonheur du public londonien.
« Pour parachever sa victoire finale, Archibald remporte l’élimination devant Wild : la vidéo »
Saluons aussi la belle sortie de Kirsten Wild. En terminant 2e de l’élimination derrière Archibald, la Néerlandaise est remontée à la 2e place du classement final. Une magnifique manière de conclure son immense carrière.
La stat’ : 5
Soit le nombre de victoires d’Archibald sur cette Ligue des Champions (4 éliminations, 1 scratch). Elle partage ce record avec Harrie Lavreysen (4 tournois de vitesse, 1 keirin).
La décla’ d’Archibald :
Je ne me suis jamais sentie en confiance mais je suis très contente ! Je savais que les courses de scratch seraient le point sensible dans cette compétition et je pense avoir minimisé les pertes sur ce plan. Ce titre signifie beaucoup pour moi. »
Le top 5 final des « endurantes »
Endurance messieurs : Hoover se révèle
Avant le week-end londonien, on parlait surtout de Corbin Strong et de Sebastian Mora. Mais c’est au final le troisième larron, Gavin Hoover, qui s’est imposé. Une victoire aux allures de révélation pour le New-Yorkais de 24 ans, par exemple jamais monté sur un podium aux Mondiaux à l’inverse de ses deux rivaux. Très régulier lors des deux premières manches (6e, 2e, 3e et 5e), l’Américain l’est resté au Lee Valley VeloPark (5e, 1er, 6e et 4e).
« Mora déclassé dans la course scratch : il a provoqué une chute dans le dernier tour »
Il a rajouté du beurre dans les épinards en s’offrant vendredi une première (et unique) victoire lors de l’élimination. Certes, il a ensuite profité du déclassement de Mora, alors leader, sur l’épreuve du scratch samedi – l’Espagnol a été rétrogradé de la 8e à la 14e place pour un comportement jugé répréhensible. Mais c’est le jeu sur la piste. Et il a montré qu’il méritait son titre en dominant Mora sur l’élimination finale (4e contre 5e pour l’Espagnol).
La stat’ : 2
Soit le nombre de coureurs qui ont davantage gagné que Hoover (une victoire) sur cette Ligue des Champions. Sebastian Mora et Corbin Strong comptent chacun deux succès. L’Espagnol est même monté cinq fois sur la boîte, contre trois pour Hoover. Mais la régularité était la clef pour gagner le général. Et l’Américain était le plus fort sur ce point.
La décla’ de Hoover :
Le top 5 final des « endurants »